Manthia Diawara, l'esprit libre
Une émission passionnante de la B.World Connection pour découvrir un exceptionnel témoin de la beauté du divers...
Né au Mali, Manthia Diawara a passé sa jeunesse en Guinée, a étudié en France, enseigne et vit aux États-Unis et a voyagé dans toute l’Afrique. Il est polyglotte et parle le sarakolé, le malinké, le bambara, le français et l’anglais. Il s’intéresse à toutes les littératures, en langues française et anglaise ainsi qu’africaine, antillaise, ou afro-américaine.
A l'université de New-York, il a créé le Département des Etudes africaines qu'il dirigea pendant 10 ans et où il enseigne toujours.Directeur du département de littérature comparée et de cinéma , Manthia Diawara est réalisateur de plusieurs films et auteurs de nombreuses publications, livres et articles.
Ecrivain aux multiples identités, Manthia Diawara se considère comme un citoyen du monde qui refuse les identités figées. «Je suis à la fois de Bamako, de Paris et de New York. Une triple appartenance à l’intérieur de laquelle j’aime circuler. Chaque fois que je suis dans une de ces villes, je ressens le besoin de la quitter pour une autre». Parfaitement intégré aux Etats-Unis, il voyage régulièrement en France. Chacun de ses passages dans notre pays est malheureusement une occasion de revivre au quotidien, dans le taxi, à l’aéroport, à la préfecture, les désagréments qui lui rappellent constamment qu’il est noir, qu’il est un immigré malien. Ce qui le conduit à dire que quelque part "la France a trahi le rêve de ses ancêtres". Son dernier livre, «Bamako Paris New York», est un récit autobiographique à travers lequel, il compare les systèmes interraciaux aux Etats-Unis et en France, deux modèles distincts, deux rapports à l’immigration et aux origines de l’étranger.
L'émission
En compagnie du guadeloupéen Brother Jimmy de la B-World Connection, Manthia Diawara nous fait découvrir les coins de New-York qu'il affectionne, nous présente quelques-uns de ses amis, et nous fait visiter des lieux où il travaille, comme par exemple la fameuse Bibliothèque Schomberg de Harlem...
Et on ne se lasse pas de l'entendre nous parler avec beaucoup de simplicité et de gentillesse de tous les sujets qui lui tiennent à coeur. Il évoque ses travaux sur la place du noir dans le cinéma hollywoodien. On apprend aussi tout ce que la "négritude" doit à la Harlem Renaissance, le rôle incontournable du masque (africain) et de la trompette (de jazz), etc... Mais cet esprit libre dont l'érudition est impressionante laisse volontiers la parole à ses amis , qu'il s'agisse de commenter l'ascension et la victoire d'Obama ou de parler de l'évolution prévisible des îles de la Caraïbe...
Bien sûr, on y croise nombre de figures telles que celles Césaire, Senghor, mais aussi Spike Lee, Harry Belafonte, Dany Glover, Maryse Condé, Toni Morrison... Sans oublier Salif Keita, le chanteur malien dont la chanson "Pas bouger" s'est transformée en hymne national de tous les immigrés, qu'ils soient africains, turcs, arabes ou roumains !
Pour voir l'émission sur le site de B;World Connection, cliquer sur l'image.
Cette émission est un petit bijou, à voir absolument !
"Pour faire de l'esthétique noire, vous avez besoin de la négritude" dit le professeur Diawara dans un cours à ses étudiants...
Pour goûter et sentir la beauté du divers, nous avons besoin d'hommes comme toi, Manthia ! Merci !
Né au Mali, Manthia Diawara a passé sa jeunesse en Guinée, a étudié en France, enseigne et vit aux États-Unis et a voyagé dans toute l’Afrique. Il est polyglotte et parle le sarakolé, le malinké, le bambara, le français et l’anglais. Il s’intéresse à toutes les littératures, en langues française et anglaise ainsi qu’africaine, antillaise, ou afro-américaine.
A l'université de New-York, il a créé le Département des Etudes africaines qu'il dirigea pendant 10 ans et où il enseigne toujours.Directeur du département de littérature comparée et de cinéma , Manthia Diawara est réalisateur de plusieurs films et auteurs de nombreuses publications, livres et articles.
Ecrivain aux multiples identités, Manthia Diawara se considère comme un citoyen du monde qui refuse les identités figées. «Je suis à la fois de Bamako, de Paris et de New York. Une triple appartenance à l’intérieur de laquelle j’aime circuler. Chaque fois que je suis dans une de ces villes, je ressens le besoin de la quitter pour une autre». Parfaitement intégré aux Etats-Unis, il voyage régulièrement en France. Chacun de ses passages dans notre pays est malheureusement une occasion de revivre au quotidien, dans le taxi, à l’aéroport, à la préfecture, les désagréments qui lui rappellent constamment qu’il est noir, qu’il est un immigré malien. Ce qui le conduit à dire que quelque part "la France a trahi le rêve de ses ancêtres". Son dernier livre, «Bamako Paris New York», est un récit autobiographique à travers lequel, il compare les systèmes interraciaux aux Etats-Unis et en France, deux modèles distincts, deux rapports à l’immigration et aux origines de l’étranger.
L'émission
En compagnie du guadeloupéen Brother Jimmy de la B-World Connection, Manthia Diawara nous fait découvrir les coins de New-York qu'il affectionne, nous présente quelques-uns de ses amis, et nous fait visiter des lieux où il travaille, comme par exemple la fameuse Bibliothèque Schomberg de Harlem...
Et on ne se lasse pas de l'entendre nous parler avec beaucoup de simplicité et de gentillesse de tous les sujets qui lui tiennent à coeur. Il évoque ses travaux sur la place du noir dans le cinéma hollywoodien. On apprend aussi tout ce que la "négritude" doit à la Harlem Renaissance, le rôle incontournable du masque (africain) et de la trompette (de jazz), etc... Mais cet esprit libre dont l'érudition est impressionante laisse volontiers la parole à ses amis , qu'il s'agisse de commenter l'ascension et la victoire d'Obama ou de parler de l'évolution prévisible des îles de la Caraïbe...
Bien sûr, on y croise nombre de figures telles que celles Césaire, Senghor, mais aussi Spike Lee, Harry Belafonte, Dany Glover, Maryse Condé, Toni Morrison... Sans oublier Salif Keita, le chanteur malien dont la chanson "Pas bouger" s'est transformée en hymne national de tous les immigrés, qu'ils soient africains, turcs, arabes ou roumains !
Pour voir l'émission sur le site de B;World Connection, cliquer sur l'image.
Cette émission est un petit bijou, à voir absolument !
"Pour faire de l'esthétique noire, vous avez besoin de la négritude" dit le professeur Diawara dans un cours à ses étudiants...
Pour goûter et sentir la beauté du divers, nous avons besoin d'hommes comme toi, Manthia ! Merci !