Patrick Saint Eloi, Jenny Alpha : deux monuments toujours vivants

Publié le par MiJak

En ce week-end des Journées du Patrimoine, la nouvelle est tombée ce samedi matin à la radio :

 

Patrick-St-Eloi.jpgPatrick Saint-Eloi, "PSE",  n’est plus là ! La force musicale transformée en force d’amour s’en est allée. Il est parti au pays sans retour samedi 18 septembre, à l’âge de 52 ans, emporté par la maladie contre laquelle il luttait avec courage et une inflexible volonté de vivre… Patrick saint-Eloi, PSE comme le surnommaient musiciens et fans, avait appartenu au groupe de zouk Kassav avant de se lancer en 2002 dans une carrière solo de crooner créole.  Chanteur, homme de cœur,  il séduisait surtout par son timbre de voix et la force de ses mots puisés dans le trésor de la langue créole…  Grâce à lui, le Zouk a acquis ses lettres de noblesse et s’est imposé comme une musique mondialement connue.  Mais Patrick c’était aussi  un « humaniste », engagé dans des actions caritatives et animé par un profond amour de l’Afrique où il aimait à aller à la rencontre des hommes et des femmes, des enfants , de tous les gens simples de ce continent… Avec lui, c’est un monument de la musique et de la culture caribéenne qui disparait…

 

 

Une chanson "Si sé oui" en acoustique pour apprécier au mieux la "couleur" de sa voix...

 

 

Mwen pé pa palé'w
Ah man pé pa jujé'w
Ou sé an mòso an mwen ki dous é ki ka fè mal

 

 

 

Jenny-Alpha-100.jpgIl y a une semaine, jour pour jour, nous apprenions le départ d’une autre artiste, Jenny Alpha, figure lumineuse et éternellement jeune de la culture créole décédée à l’âge de 100 ans, le 8 septembre dernier.

 

 

Elle  s’était installée à Paris en 1929 pour devenir institutrice. Finalement elle changera de voie pour emprunter celle du septième art  et devenir comédienne. Sa couleur de peau l’excluant de nombreux rôles au théâtre, Jenny Alpha se tourne vers la chanson. Cabaret, music hall, avec des mélodies aux rythmes caribéens chantées par sa voix chaude et envoûtante, Jenny Alpha se réalise dans son art, avant de revenir au théatre à la fin des années cinquante dans la pièce « Les Nègres » de Jean Genet . De cette grande dame, amie des Surréalistes et des écrivains de la Négritude, nous garderons le souvenir de son éblouissant sourire et de sa joie communicative.

 

 

 

 


Ces deux monuments du Patrimoine de l’Humanité resteront éternellement vivants… Leur voix, leur musique n’ont pas fini de faire chalouper nos corps et nos cœurs !  « Mizik sé lanmou » MERCI à vous, Jenny et Patrick !

 

 

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